Dans le déploiement des palettes printanières, partout fourmillent les renouveaux.
Et au fil d’Avril, quelques mots se sont découverts.
Agréable lecture à toutes et tous,
Et à bientôt dans les interlignes,
Carole.
En ses ondées de fleurs aux noirceurs abîmées
En ses puits de tiédeur abreuvant la verdure
Sa lumière vêtant ses plus belles parures
A l’aune du printemps, Avril vient s’épancher
Un éveil en étreinte
Tout contre ta douceur
Des limites enfreintes
Sans parsemer nos peurs
Et bien d’autres distances
Que celles parcourues
Ont lié à nos essences
Nos routes imprévues
Seul un souffle de mot
Sur le seuil de mon cœur
Sait le chaud de ta peau
Sous l’écume d’un pleur
Regarde-moi
Par-delà tes idées
L’image dans tes yeux
Ce que tu imagines
Ce que tu voudrais
Et ne me cherche pas
Si tu veux me trouver
Regarde-moi
Par-delà mes paroles
Même trop rares
Mon sang et mes veines
Parlent bien davantage
Et ne me cherche pas
Si tu veux me savoir
Regarde-moi
Par-delà le passé
Les risques, les douleurs
Ce que tu sais déjà
T’en dit bien davantage
Et ne me cherche pas
Si tu veux m’apprendre
Regarde-moi
Vraiment
Je suis là
L’âme sans plus d’arme
Le cœur sans plus de doute
Ne me cherche pas
Apprends juste
A me voir
Il faudra
Réapprendre le silence
Rénover la maison
Trouver d’autres attentions
Et emmurer l’absence
Il faudra
Apprivoiser les plaies
Laisser faner les roses
Et vivre d’autre chose
Frôler une autre paix
Oublier
Se souvenir
Et réinventer le matin
Teinté d’amour de lune, de marées en saisons
Royaume de foisons, joyau d’une planète
Il sera le dernier veilleur des horizons
Au fond de ses prunelles éclairées de tempête
(Océan)
Je laisserai couler mon cœur
Tout autant qu’il a pu s’emplir
En ses débords de souvenirs
Et tous ses dévers de douceur
Certaines eaux ont l’amertume
Du sel qui s’est évaporé
Et l’encre vient parfois sécher
Les mots sur le bout de la plume
Je ne trouve plus
Rien dans tes intentions
Ton but et tes questions
Qui je croyais, qui tu n’es plus
Je comprends, je sais
Le silence et le vide
Demain si différent
La réinvention du temps
Tant de choses
Sont à laisser partir
Et tant est à venir
Si tu ouvres les doigts
Des pensées de printemps empourprées de liesse
Habillées de rosée, leur manteau de fraîcheur
A la croisée des bleus et des délicatesses
Effleurent ciel et terre en ondées de couleurs
Parsemées par l’hiver estompant ses rigueurs
Leurs gouaches viennent récuser nos pâleurs
J’étais faite pour t’espérer
Et pour apprendre à découvrir
Que je ne veux pas toujours partir
Même si je dois ne pas rester
J’étais faite comme ton amante
Et pour me trouver quelque-part
A l’ombre de certains regards
Même si je dois être absente
J’étais faite pour t’offrir
Mes pas et mes doigts pour les tiens
Le seul temps qui nous appartient
Même si je dois laisser partir
J’étais faite pour nos déroutes
Pour être là, juste à côté
Et pouvoir simplement t’aimer
Même si je dois quitter ta route
Peu importe à qui tu ressembles
Tu ressembles déjà au monde
Tu ressembleras à l’espoir
Et tu feras tiens
Tous les possibles
Peu importe à qui tu ressembles
Tu ressembles déjà à demain
Tu ressembleras à l’amour
Si tes souffles devaient gonfler d’autres voilures
Si un autre regard reflétait tes azurs
Si tu te trouvais au détour de toi et moi
Si jamais ton bonheur n’empruntait pas mes pas
Je sais bien que je laisserai glisser tes doigts
Je sais bien que je t’aimerai assez pour ça