En nos orées océaniques, l’hiver s’est contenté d’un murmure, dans la discrétion d’un souffle…
Juste assez pour le sommeil léger des alentours à peine blanchis.
Juste assez pour la buée des carreaux, l’enroulé des écharpes, et le repos des fleurs…
Doux mois de Mars à tous,
Et à bientôt dans les interlignes…
Carole.
Si tu ne me vois pas
Parmi ton paysage
Sur ta voie, sous tes doigts
Laisse un message
Si notre terre tremble
Si je change de page
Quand l’amour te ressemble
Laisse un message
Et dans mes nuits trop pâles
Soulagent mon sommeil
Les ombres vespérales
Et toi à mon oreille
Je ne veux surtout rien savoir
Surtout pas comment ça finit
Seulement nous dans tes regards
Au prélude de jours sans pluie
Je ne sais d’où tu as soufflé
Quel vent a balayé l’hiver
Les embruns qu’il a déposés
A l’endroit de tous mes travers
Il restera de nos tendresses
De quoi parsemer dans la nuit
Une aube sans autre promesse
Que de reprendre le pari
Tu es déjà dans ma mémoire
Depuis bien plus longtemps qu’ici
Je ne veux surtout rien savoir
Surtout pas comment ça finit
Incruster l’encre entre les grains
Parler à essouffler les phrases
Dire tant, à peine un peu moins
Discourir à soûler l’emphase
Puis se taire jusqu’à la paix
A entendre et même écouter
Ce regard qui sait tout déjà
Même ce qu’on ne dira pas
Un rayon de matin tire la couverture
Dimanche s’immisce dans la douceur des draps
Et jusque près du feu tout en traînant ses pas
Dehors il parait même que le temps perdure
Les doigts sur la buée, étire sa paresse
Dimanche dans sa bulle irisée de tendresse
L’épaule pour tes larmes
La terre pour tes essences
Le répit pour tes solitudes
Le vent pour ce qui s’oublie
Le silence pour ce que tu tais
Le regard pour ce que tu sais
L’hiver pour tes trêves
La terre pour ta sève
Je serai
Tout ce que
Tu me laisseras
Etre pour toi
J’ai perdu les instants dans tes infinités
Auprès d’autres toujours que les étoiles bercent
Contre toi tout existe et tout vient s’arrêter
L’éternité dure autant qu’elle nous traverse
Et toutes les étoiles nuiteront nos corps
Enlacés l’un à l’autre, un amour à nos vies
Sans plus de lien, à peine une rive encore
Se sachant nos confiances brûlent nos envies
Tu mènes où je te suis, sans détour, sans question
Là où seules tes mains savent mes abandons
Je sais l’éther
De tes regards
Et tout l’air de nos airs
J’entends
Tes rires comme tes murmures
Tout près de mon sourire
Parce que ce qui résonne
Voyage depuis toujours
Parce que mon âme te sait
Depuis ton lointain
Et où que tu sois
Tu n’es jamais si près
De moi
Et un jour découvrir ta main
Quelques phalanges fragiles
La paix d’un sommeil
Tout contre ma peau
Et un jour tenir ta main
Quelques pas malhabiles
Des jeux sous le soleil
Tout contre ta peau
Et un jour serrer ta main
Quelques larmes indociles
D’adolescence en veille
Et mes bras autour
Et un jour lâcher ta main
Quelques espoirs agiles
Pour sauver les merveilles
A ton tour
Pianote-moi
De la blancheur dans mes nuits noires
La douceur sur ma peau d’ivoire
Pianote-moi
Des résonances au creux de moi
Des passions au bout des doigts
Pianote-moi
Touche après note après soupir
Jusqu’à vibrer au long
De chaque corde
Dans le repos de mes veines
Tout au doux de mon cœur
Comme à la fièvre de mon sang
Je t’ai cherché sans le savoir
Dans mes regards sans réponse
Face à mes sourires sans reflet
Derrière mes doutes, toutes mes craintes
Je t’ai cherché sans le savoir
Partout où je ne me perds plus
Où les froids ont disparu
Où l’aube ressemble à l’espoir
Je t’ai trouvé sans le vouloir