Mots de fin d’année

De son châle de feuilles et ses atours de brume, l’automne aura enveloppé la fin de l’année, jusqu’au seuil de l’hiver.

Une année particulière à plus d’un titre, qui aura jusqu’au bout égrainé des mots. Des mots de début, des mots d’amour, des mots de peine, des mots intenses, des mots d’envie, des mots d’espoir, des mots de fin, des mots d’enfin…

Des mots du mois, de moi…
… Pour vous.

Belle et douce nouvelle année à tous,

A bientôt sur les lignes poétiques,
et bien sûr dans les interlignes…

Carole

 

 

ImageMa nuit, mon rêve et toutes mes étoiles
Ma voix, mes chants, la musique du jour
L’azur, l’or et la couleur de mes toiles
Depuis mes passés jusqu’à mes toujours

Tu demeures, tu veilles, tu dévoiles
Ce qui reste en soi, tout contre l’amour

 

 

Laisse les ténèbres venir
Puisque bientôt il fera jour
Le monde peut bien rester sourd
Il chante assez fort pour nos rires

Laisse partir ce qui se perd
Puisque bientôt tout finira
Et recouvre-moi de tes bras
Puisque rien ne brûle l’hiver

 

 

ImageNe dis rien
D’autre que ces murmures
Qui veillent chaque nuit

Ne retiens rien
De ces larmes et ces cris
Qui délivrent ce qui doit s’envoler

Ne trace rien
D’autre que ta route
De vertige et de liberté

N’emprisonne rien
Rien ne nous appartient
Que ce qu’on laisse aller

 

 

ImageQuand ma nuit s’endort dans tes bras
Que mes yeux bercent ton matin
Je garde juste à cet endroit
De la douceur dans ton écrin

Quand tu manques, que l’air est rare
Et que ta voix tarit mes larmes
Je garde au bleu de ton regard
Toute la paix qui me désarme

 

 

Le sol peut bien valser
Les nuits virevolter
Un pas, un autre encore
Accordés, malhabiles

Le temps peut bien tourner
Faire pencher le monde
L’emmener plus loin

La cadence peut bien changer
Dans l’arythmie des jours

La musique emportera tout
Car c’est toi

Qui me fait danser

 

 

ImageEn ces soirs où s’ocrent les horizons
Et ces instants qui embrasent la terre
La lumière dore ses attentions
Et vient pleuvoir des palettes entières

En ces aubes parcourues de frissons
Octobre veille les jours qu’il éclaire

 

Et si tu veux un peu
Un peu plus
Rien qu’un peu
Ecarte les doigts

Et si tu veux encore
Encore mieux
Mieux que ça
Ouvre les bras

Et si tu veux plus
Bien plus
A grands flots
Dévoue ton âme

Et si tu veux tout
Sans réserve
Infiniment
Aime sans limite

 

L’éternité ne se préserve
Même les étoiles s’éteignent
Alors je t’aime sans réserve
Tant que nos aurores s’étreignent

Rien ne résiste rien ne dure
Un jour tout finit par mourir
Alors je t’aime sans mesure
Tant que l’espoir veut nous guérir

Un miroir imbibé d’hier
Des empreintes d’il et d’elle
Un tas de cendre et de poussière
Et du lest collé aux semelles
 
Des brisures, des intervalles
Des morceaux de plomb à semer
Des chapitres sans point final
Des souffles jamais retrouvés

Des images à estomper
Ces moments qui n’ont aucun prix
D’autres liqueurs à diluer
Et des pardons et des mercis
 
Tout ce qu’il faut laisser partir
Ces manteaux à faire tomber
Sans craindre les froids à venir
Délivreront nos libertés

Rien de plus, rien de moins
Qu’être contre le doux
Au plus près, sans plus loin
Paume tout contre joue
Rien de moins, rien de plus
Qu’entendre, sentir, voir
Qu’un printemps revenu
Aube tout contre espoir

Rien de plus, rien de moins
Qu’étreindre la chaleur
Qu’ouvrir enfin les poings
Larmes tout contre coeur

Rien de moins, rien de plus
Que chaque nouveau jour
Aux saveurs d’absolu
Vie tout contre l’amour

Mes doigts contre ta joue épousent des vallées
Sillonnées de tendresse au creux de chaque lit
Où la pluie de tes cils vient parfois naviguer
Où à tous les soleils ton sourire suffit
 
Ta joue contre ma paume en douceur courbée
Enlace les méandres que nos cœurs ont inscrit

Un fragment 
Rien qu’un bout de temps
L’expiration d’un rêve
A l’aube d’une aurore
Juste avant
De lever les paupières

 

Une mélodie
Rien que quelques notes
Des battements de vie
A l’orée du coeur
Juste avant
De lever les barrières

Qu’y a-t-il donc dans ta valise
Ca ne pèse ni n’est solide
Si ce n’était ta bonne prise
On pourrait croire qu’elle est vide

Un seul et unique bagage

Bien suffisant pour trimballer
Des rêves vécus, des images
Et ce qui vaut d’être emporté
 
Et rien de ce qui nous remplit
De nos objets, de nos mirages
De ce qu’on voudrait croire acquis
Ne vient encombrer ton voyage

Qu’y a-t-il donc dans ta valise
Qu’un souffle suffit à porter
Des contrées que tu as conquises
Ne te suit que la liberté

Je sais combattre et me lever
Renoncer sans cesser de croire
Même si je peux avancer
Ne me laisse pas dans le noir

Je sais les entailles, les plaies
Ce qui brûle quand vient le soir
Je renaitrai au matin mais
Ne me laisse pas dans le noir

Et tous ces arpents semés
Ces parcelles d’âmes dispersées
Tous ces emprunts de voies 

Ces déroutes, ces murs, ces ravins
Toutes ces traces au corps
Et ces balafres sous la peau
Ces matins de victoire
Ces lueurs, ces larmes, ces rires
Croisent un jour
Une raison

Epanche toi sur les levants
Offre tes larmes à l’aurore
Laisse lui ta sueur et ton sang
Drapé dans ses volutes d’or

Car où l’ambre s’éprend du ciel

Où l’air murmure des merveilles
Hier meurt, demain se rappelle
Et tout le temps devient vermeil

L’éternité
C’est quand contre toi je ne sais plus
Si j’ai hâte que l’aube revienne
Pour m’éveiller sous ton regard
Ou si je voudrais que demain disparaisse
Pour ne plus vivre qu’entre tes bras

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