Mots de Mai, Juin et Juillet

 

Il y eut un printemps, un été… des passages en un souffle au creux de quelques tornades dont la vie a le secret…
Mais les mots sont là, toujours, encore. Un peu en retard, mais déposés ici dans la certitude que vous ne leur en voudrez pas…

Que, l’automne vous porte, parmi quelques valses d’effeuillages, et au long des soirs d’or qu’il est seul à connaître.

Carole.

 

ImageDes effluves de nacre dans l’air dispersées
Quelques fragrances aux reflets de liberté
Eparpillant l’ivresse aux accents de muguet
De ces draps de printemps s’éveille un nouveau mai

 

 

 

Tu ne sais pas d’où je reviens
Mes traversées, ce qui me suit

Tu ne sais pas tous mes enfers
Ni la force qu’ils ont forgée

Tu ne sais pas mes importances
Leur place et leur grandeur

Tu ne sais pas toutes mes armes
Tous mes courages
Pour les protéger
Quoi qu’il en coûte

 

ImageLà où tes yeux entendent mes questions
Où nos regards n’épargnent aucun doute
Quand tes mains redessinent chaque route
En lacets d’amour et de déraison
 

Là où mes yeux défont tes forteresses
Mes doigts viennent enlacer tes caresses

 

 

ImageL’encre de la nuit parfois dégouline
Sur l’écran de jours saturés de bruit
Où passe l’amour quand rien ne finit
Ni la peine, le manque, ou bien la bruine

Ce qui creuse le ventre et pleut des ruines
Sait bien que sur le soir même assoupi
L’encre de la nuit parfois dégouline

 

ImageLes merveilles dans tes yeux
Celles que tu sais encore voir
Viendront enluminer
L’essence de ton coeur

La rareté de toute grâce
Mariée à ta mémoire
Sculptera de dentelles
Les contours de ton âme

Et même si tout se trouble
Le bien, le beau, le vrai
Résisteront
A tout

 

La nuit ne commence que pour moi
Et la prochaine fera de même
Elles sont loin toutes ces autres fois
Lorsque le soir sera moins blême
 

Les draps recouvrent mes froids
Le temps ne cesse de durer
La nuit caresse sous mes doigts
Un souvenir à espérer

 

 

ImageUn jour, les mots déserteront mes pages
Mon trajet ne mènera plus où il faut
Mon cœur renoncera à ses voyages

Un jour, rien ne trouvera plus place
Mes yeux auront effacé les mirages
Alors sur mon âme trouveras-tu la trace

De celle
Qui t’aura aimé

 

ImageY a-t-il plus que le ciel
Au recueil des prières
Et plus loin que les pôles
Encore quelques virginités

Y a-t-il d’autres contrées
Aux couleurs d’horizon
Et par-delà la nuit
Des nuées d’espérance

Y a-t-il plus que le monde
A l’orée des étoiles
Et au creux de la Vie

 

Toutes les couleurs de ton aube
Habitent mes nuits
Et depuis tes yeux
Le noir s’est embrasé

Alors du bout des larmes
Se délavent nos cendres
Et la lumière de mes jours
Habille tes étoiles

 

ImageJ’invoque les rafales et tous leurs vacarmes
La beauté du jour qui refuse de mourir
Les embruns du ciel dans l’empreinte de mes larmes
Lorsque la pluie revient embraser mon sourire

Je distille les colères jusqu’à l’essence
Lorsque la vie vient brûler ses incandescences

 

 

ImageL’eau figée
La respiration du jour
Le bruissement des secondes
Les percées de lumière
Tout attend

Ma peau
L’air des matins
L’ombre des fleurs
Et tout l’or de la nuit

Tout t’attend
Quand Je t’attends

 

Car il n’est d’autre lieu que le grain de ta peau
Où bruissent nos tendresses veillant nos désirs
Tout contre toi mon cœur n’écoute qu’un tempo
Que la soie donne aux gestes emprunts de soupirs
 
Je frôle ta chaleur en fébriles secondes
Décomptées en nos nuits sans plus d’autre avenir
Et succède à l’oubli l’orée d’un autre monde
Quand l’ombre du velours effleure le plaisir 

Et au seuil du sommeil, là, tout au chaud de toi
S’abrite la douceur jusqu’au bout de nos doigts

 

 

 

ImageLe mal n’aura plus un mot
Ni le noir un souffle
Et la haine mourra
D’indifférence

J’ai déjà combattu
Bien d’autres gravités
Et mes pas ne craignent pas
Les miroirs

Je garde mes secondes
Pour d’autres espérances
Et toutes mes envies
Pour les essences 
Et tous les précieux

 

Nos espoirs, là entre nos bras
Et tous nos instants dans nos lieux
L’incertain délivrant nos pas
Je sais que l’on fera au mieux

Nos doutes, là dans les virages
Et tout notre amour au milieu
Nos doigts épousant le voyage
Je sais que l’on fera au mieux

 

ImageSi tu te brises
Embrasseras-tu la rage
Qui remet debout

Si tu t’effondres
Arracheras-tu à la nuit
La force du pas de plus

Si tu tombes
Encore une fois
Une fois de trop
Brûleras-tu en ton coeur
L’espérance insensée

Même quand plus rien
Ne voudra croire
Ni s’allumer

 

 

Image

Et peut-être le temps nous laissera grandir
Et le matin avoir encore la couleur de ton sourire

Et peut-être le vent s’escortera de nous
Par les saisons de pluie, et quand la terre tremblera

Et peut-être la Vie gardera sauve
L’espérance enlacée à chacun de nos jours

Et si nos pas doivent dérouler la route
Laçant l’incertain à nos semelles

Si nos mémoires doivent unir nos doigts
Seulement une autre fois, plus longtemps peut-être

Si nos âmes doivent reconnaître nos cœurs
Parce qu’ils se savent, depuis ailleurs

Alors
Une dernière fois 
Retiens ton souffle
Et où que ça mène…

Viens

 

 

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