D’autres mois sont encore passés. Un été discret s’en est allé, en chuchotant quelques mots, comme une invite aux lueurs automnales…
Agréable lecture de ces mots estivaux…
A bientôt dans les interlignes,
Carole.
Au milieu du monde
Sans direction ni sens
Parmi l’incertain
Le chaos, les lacets
Il lui tient la main
Elle veille son coeur
Alors ils bâtissent d’espoir
Tous les possibles
Il enlace ses doigts
Elle étreint son regard
Alors ils forgent de caresses
La résurrection
De toutes les aubes

Etre un peu folle
Hurler des murmures
Et chuchoter des cris
Se taire
Tôt ou tard
Laisse toute la vie
S’habiller de splendeurs
Prendre le temps dans ses vents
Etre terrifiante
Insolente et merveilleuse
Et toujours
Le bout de tes doigts
Dans un sillon de lumière
Le doux de la soie
Ignorant la poussière
La brume bientôt levée
Dans le sillage de l’aurore
Nos secrets enlacés
Tapis de poudre d’or
L’éveil de chaque jour
Couverts par nos cieux
De matins de velours
Tant que les étoiles drapent l’obscurité
Que les musiques d’eau noient l’infertilité
Tant que la lumière déploie toute la vie
Et que le temps n’enfante que de l’infini
Rien ne tournera jamais pour nos seuls vécus
Tout tournera toujours quand nous ne serons plus
Le bruit des battements
Au coeur de tes absences
Berce mes nuits le temps
Que nos murmures dansent
Quand tous mes froids implorent
De fondre au creux de toi
L’aurore perle d’or
La pluie sur notre toit
Je ne suis que là
Où tes yeux se ferment
Où nos mots se trouvent
Quelque-part
Dans tes refuges nocturnes
Je suis là
Aux premières lueurs du jour
Et l’abri de tes silences
Et danser
Sur les décombres et les gravats
Quand ça brûle, quand ça fait mal
Et danser
Sur les larmes et les déserts
Quand tout se perd, quand tout est urgent
Et danser
Sur les bleus et les absences
Quand rien n’existe plus
Et quand tout veut guérir
Tant de fois mon attente devenait la tienne
Je t’ai tant espéré mais sans jamais te croire
Je t’ai cherché pourtant sans même le savoir
Pendant que mes bonheurs laissaient forger mes chaines
Tant de nuit mon sommeil a oublié tes rêves
De crainte de ne te connaître qu’illusoire
Si je t’ai toujours su bien avant de te voir
Il m’a fallu tes yeux pour retrouver ma sève
Peut-être viendra-t-on s’asseoir
Au pied des pierres ou du bois
Embaumé d’air dans l’or du soir
Qui se refuse encore au froid
Et peut-être viendront valser
Sur le temps d’ocre qui fredonne
Des feuilles rouges enlacées
A chaque soupir de l’automne
Je viendrai dormir contre ta douceur
Et serrer ta nuit entre mes tendresses
Dans le bruissement de lentes caresses
J’éveillerai l’aube en mille lueurs
Et je viendrai vivre auprès de tes jours
Des matins d’envie, des soirs accomplis
De l’essence et de la musique autour
J’ai ramassé les cendres
Déposé la poussière
Et pousser les ventaux
Recrée la lumière
Déverrouillé les grilles
Et rouvert grand la vie
J’ai enlacé le pire
Epousant ma route
Et baissé toute garde
Et si la peur venue
Doit m’accompagner
Qu’elle fasse le voyage
Où que j’aille avec toi
Je suis enfin
Arrivée
Mes obscurs ont pâli
Je ne crains plus autant
Mes heures plus sombres
Les lames du monde
Je ne réfute rien
Ni d’hier ni de moi
Je laisse le temps
Emporter ses oublis
Distiller nos essences
Et depuis Toi
Je n’ai plus peur
De voir l’été
S’en aller