Mots d’Aout et de Septembre

D’autres mois sont encore passés. Un été discret s’en est allé, en chuchotant quelques mots, comme une invite aux lueurs automnales…
Agréable lecture de ces mots estivaux…

A bientôt dans les interlignes,

Carole.

 

Au milieu du monde
Sans direction ni sens
Parmi l’incertain
Le chaos, les lacets

Il lui tient la main
Elle veille son coeur
Alors ils bâtissent d’espoir
Tous les possibles

Il enlace ses doigts
Elle étreint son regard
Alors ils forgent de caresses
La résurrection
De toutes les aubes

 

Peut être une image de une personne ou plus, arbre, crépuscule, nature, ciel et herbeLaisse toute la vie
T’essouffler
T’étreindre
Brasser l’envers de l’endroit
Lâcher les freins
 
Reculer
Prendre le virage
Etre un peu folle
Passer sans heurt
Hurler des murmures
Et chuchoter des cris

Se taire
Chanter
Pleuvoir sur le sol brûlé
Fleurir des champs dévastés
Ouvrir des crevasses
Que l’eau pansera
Tôt ou tard

Laisse toute la vie
Caresser la saison qui s’en ira
Iriser des bulles
Les faire éclater
S’habiller de splendeurs

Prendre le temps dans ses vents
Et en faire ce qu’elle veut
Enfiler sa robe de drame

Etre terrifiante
Injuste, insensée
Insolente et merveilleuse

Et toujours
Miraculeuse

 

Le bout de tes doigts
Dans un sillon de lumière
Le doux de la soie 
Ignorant la poussière

La brume bientôt levée

Dans le sillage de l’aurore
Nos secrets enlacés
Tapis de poudre d’or

Ce qui vêt sans sérieux
L’éveil de chaque jour
Couverts par nos cieux
De matins de velours

 

 

ImageTant que les étoiles drapent l’obscurité
Que les musiques d’eau noient l’infertilité
Tant que la lumière déploie toute la vie
Et que le temps n’enfante que de l’infini

Rien ne tournera jamais pour nos seuls vécus
Tout tournera toujours quand nous ne serons plus

 

 

 

ImageLe bruit des battements
Au coeur de tes absences
Berce mes nuits le temps 
Que nos murmures dansent 

Quand tous mes froids implorent
De fondre au creux de toi
L’aurore perle d’or
La pluie sur notre toit

 

Je ne me cache jamais
Je ne suis que là

Où tes yeux se ferment 

Où nos mots se trouvent

Quelque-part

Dans tes refuges nocturnes

Je suis là

Aux premières lueurs du jour
 
Dans le linceul de tes peines
Et l’abri de tes silences
Image

Et danser
Sur les décombres et les gravats
Quand ça brûle, quand ça fait mal

Et danser
Sur les larmes et les déserts
Quand tout se perd, quand tout est urgent

Et danser
Sur les bleus et les absences
Quand rien n’existe plus
Et quand tout veut guérir

 

 

Tant de fois mon attente devenait la tienne
Je t’ai tant espéré mais sans jamais te croire
Je t’ai cherché pourtant sans même le savoir
Pendant que mes bonheurs laissaient forger mes chaines
 
Tant de nuit mon sommeil a oublié tes rêves

De crainte de ne te connaître qu’illusoire
Si je t’ai toujours su bien avant de te voir
Il m’a fallu tes yeux pour retrouver ma sève

 

 

ImagePeut-être viendra-t-on s’asseoir
Au pied des pierres ou du bois
Embaumé d’air dans l’or du soir
Qui se refuse encore au froid
 
Et peut-être viendront valser

Sur le temps d’ocre qui fredonne
Des feuilles rouges enlacées
A chaque soupir de l’automne

 

 

Je viendrai dormir contre ta douceur
Et serrer ta nuit entre mes tendresses
Dans le bruissement de lentes caresses
J’éveillerai l’aube en mille lueurs

Et je viendrai vivre auprès de tes jours
Des matins d’envie, des soirs accomplis
De l’essence et de la musique autour

 

 

J’ai ramassé les cendres
Déposé la poussière
Et pousser les ventaux

ImageRecrée la lumière
Déverrouillé les grilles
Et rouvert grand la vie

J’ai enlacé le pire
Epousant ma route
Et baissé toute garde

Et si la peur venue
Doit m’accompagner
Qu’elle fasse le voyage

Où que j’aille avec toi
Je suis enfin
Arrivée

 

 

 

Aux lueurs de nous
Mes obscurs ont pâli

Je ne crains plus autant

Mes heures plus sombres
Les lames du monde
 
Je ne réfute rien

Ni d’hier ni de moi
 
Je laisse le temps

Emporter ses oublis
Distiller nos essences

Et depuis Toi

Je n’ai plus peur
De voir l’été
S’en aller
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