Description
Quand il n’est pas renfrogné, Lucas Frontenoy est désagréable.
Travaillé pour lui, c’est le calvaire de ses assistantes successives, dont aucune n’a résisté plus de quelques semaines.
Et si Iris a tenu bon jusque-là, ce n’est que parce qu’elle ressent, parce qu’elle sait que dans la froideur de ce regard hivernal si souvent perdu dans le printemps pictural suspendu face à son bureau, un été attend de pouvoir éclore.
Extrait 1:
“Ce paysage de verdure, d’un jardin anonyme et unique, aux teintes précieuses d’or et de jade, elle l’avait maintes fois surpris les yeux perdus dedans.
C’était d’ailleurs la première fois qu’elle l’avait vu en train d’admirer l’allée de rosiers en boutons et de grands feuillus traversés de lumière qu’elle avait compris que derrière le masque de froideur et d’insensibilité qu’il arborait en permanence pouvait se dénicher un autre homme.
Un homme coincé dans un hiver éternel alors qu’il mirait un printemps sans fin.”