Il semblerait que cette année, les saisons défilent plus vite que les poèmes… Aussi, c’est au coeur de cet automne que s’offrent à vous mes mots printaniers et leurs tiédeurs. Et finalement, c’est peut-être bienvenu…
Douce lecture à vous,
Carole
En ces aurores d’or à l’orée des lumières
A l’heure où tout attend, sans aucune impatience
Chaque rai frôle l’air en éveillant la terre
L’herbe s’enrobe d’eau et les joncs se balancent
Et le chant des feuillages musèle l’hiver
En printonnant le ciel fleuré d’ailes qui dansent
Tout commence
Dans le soupir du jour
Et renaît
Aux confins d’une aurore
Et quand je borde tes nuits
Tu étoiles mes songes
Où voguent les nuages
J’ai vu les percées de lumière
Et dans les ombres
L’été offre ses clémences
Parmi les décombres
J’ai cueilli des souvenirs
Et après les orages
D’autres fleurs ont éclos
Quand le temps est passé
J’ai vécu
Et à l’aune des solitudes
Je t’ai attendu
Entre l’émeraude et le vent
Où l’air fredonne autour des toits
Sous les tourments du ciel s’éploie
Un tapis d’éclats de printemps
Si ta nuit revenait effleurer mon corsage
Que tes désirs délaçaient mes rubans de soie
Mes douceurs s’ancreraient à ton sûr bastingage
Mes soupirs gonfleraient la voile de tes doigts
Si jamais au matin j’oubliais de partir
Ton étreinte viendraient rebâtir mes empires
Laisse le vent venir
Te prendre par la main
Les hiers te construire
Un autre lendemain
Laisse la pluie laver
Les erreurs, les “et si”
Ce qu’on ne peut changer
A son droit à l’oubli
Laisse entrer la lumière
Sans attendre demain
Sans regard en arrière
Le présent bat son plein
Et danser
Sur les décombres et les gravats
Quand ça brûle, quand ça fait mal
Et danser
Sur les larmes et les déserts
Quand tout se perd, quand tout est urgent
Et danser
Sur les bleus et les absences
Quand rien n’existe plus
Et quand tout veut guérir