Près de l’horizon troublé, à l’ombre des jours alanguis, lors des balades du soir aux répits de fraîcheur, Juillet fait s’épanouir l’été.
Quelques mots y ont trouvé une place pour s’allonger, bercés de brise légère et de temps qui ralentit…
Bonne lecture et doux mois d’août à tous,
Carole.
Se réveiller auprès de l’aurore
Agripper un rayon de soleil
Un matin à l’horizon vermeil
Au début d’un autre jour encore
Ne connaitre de larmes qu’au gré
D’une rosée pleurée par la nuit
Danser sur la musique d’oubli
Que tous les mistrals soufflent à l’été
Tout renonce aux apnées noctambules
Et l’air inspire sans être semblable
L’innocence épargne les coupables
L’azur renverra le crépuscule
Etre cet instant, ce point du monde
Le nord du sud que tout déboussole
Les battements d’une course folle
Toute la vie dans une seconde
Ce bruit entre vos doigts que vous n’entendez pas
Éclaboussures d’âme et espérance encrée
Un pardon, un je t’aime, un merci égarés
Quand vous faites ce geste, y songez-vous parfois
Que ce bruit est celui de pensées condamnées
De vos doigts réduites à une feuille froissée
Je peindrai sous tes doigts
L’océan quand il te manquera
J’inscrirai sur ta peau
Des caresses quand la nuit viendra
J’allumerai par-dessus toi
Des étoiles quand il fera noir
Je prierai avec tes mots
L’aube quand viendra ton soir
Un souffle pour caresse
Un échange de velours
L’oubli dans une ivresse
Jamais croisant toujours
La paix tremblant de fièvre
Onde au long de l’échine
Sans tes baisers mes lèvres
Resteront orphelines
(Ecrit pour la Journée Internationale du Baiser)
Y penses-tu parfois
A ce qui aurait pu
A tout ce qu’aura bu
La soif d’autres choix
N’y penses-tu jamais
Aux histoires différentes
Aux silences qui hantent
Les accents d’imparfait
Et te demandes-tu
Mais, peut-être, et après
Si ce qui s’est passé
Est ce qui aurait dû
Ils dorment au coin d’une rue
Dans un voyage vers nulle part
Des villes où l’on ne va plus
Dans des pas sur un quai de gare
Ils viennent nous rendre visite
Quand parfois nous les rappelons
Ou si le hasard les invite
Avec leur traîne d’émotion
Ils sommeillent dans une chanson
L’air de nos vies et ses arômes
Ils sont toutes nos résurrections
Ces souvenirs que rien ne gomme
J’aurais pu tant de fois mourir
Renoncer, abdiquer ou partir
Mais l’aube est ma résurrection
Je sais qu’il y a une raison
J’aurais pu tant de fois choisir
D’autres routes, d’autres avenirs
Mais les faux pas, les déviations
Je sais qu’il y a une raison
Je suis surement passée à côté
De signes et de bifurcations
Mais ces routes jamais croisées
Je sais qu’il y a une raison
J’ai déjà tant et tant aimé
Cet amour qui vient tout changer
D’essence, de sang, de passion
Je sais que c’est la raison
Et je me demande
Si tu te rappelles
Si tu sais encore
Si nos étoiles parfois
Se rapprochent
Et je me demande
Tes jours, tes rires
Les couleurs de ton décor
Si nos distances parfois
S’effacent
Et je me demande
Dans tes églises
Tes périples, tes pardons
Si tu penses parfois
A moi
Brûle mes nuits
Avant que l’aube meurt
Mes instants d’oubli
Pour chaque terreur
Prends mon jardin
Pour tous tes abris
Le feu de mes mains
Où ton hiver gît
Emmène mes croyances
Au cœur de tes temples
Et mes délivrances
Que tes liens contemplent
Tu es sous mes paupières
Et je sais où chercher
Tes regards qui disent tout
La paix de tes sourires
Ta main sur ma taille
L’autre sur ma joue
Mon oreille contre ton cœur
Tout ce que tu sais déjà
Ce qu’on sera toujours
Je sais où le trouver
Tu es sous mes paupières
Des fragrances à humer
L’atmosphère pour ivresse
Quelques gouttes à cueillir
Un océan pour s’immerger
Des yeux ouverts pour apprendre
Les paupières closes pour tout savoir
Des caresses à frôler
De l’amour à étreindre
Tous les possibles
Pour vivre
Vraiment
J’ai fait de chaque jour
Une raison de vivre
Façonné un espoir
Pour toutes mes prières
Affronté mes erreurs
Pour me pardonner
J’ai rongé des chaînes
Pour chérir d’être libre
Combattu le mal
Pour pouvoir renaître
Et je t’ai laissé
Me prendre la main
Pour pouvoir aimer
Et si rien de toi ne saurait m’appartenir
Par les rivières d’étoiles j’irai m’enfuir
Joindre ton horizon par-delà leurs méandres Le temps aura une fin au creux de tes bras
Et au doux des contrées où tu m’emmèneras